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Y a-t-il vraiment guérison?

Dernière mise à jour : 2 nov. 2023

Qu'entendons-nous réellement par "thérapeute"?


Aujourd'hui, il semblerait que cela soit une personne qui soigne et qui a le pouvoir de guérir. Une pléthore de thérapeutes de tous genres s'offrent à nous dont les expertises, outils, stratégies pour guérir, libérer, rendre heureux regorgent de créativité, de curiosités et de richesses. Il semblerait que toutes les parties de l'Etre soit prises en compte, soit par le biais purement physique, émotionnel, psychologique, énergétique, spirituel ou pour certains tous ces plans en même temps. Tous, à leur niveau "soigneraient quelque chose".


Une autre étymologie venant du grec ancien donne cependant un autre éclairage au mot "thérapeute", celui de serviteur, celui qui prend soin. Ce sens donnerait moins l'impression d'une supériorité qu'amène le pouvoir de guérison que celui de figure bienveillante, au service de l'Etre qui vient le voir.

Si donc, le thérapeute guérit, les accompagnements que je propose ne s'inscrivent pas dans cette vision, si le thérapeute prend soin, alors, j'identifie tout mon Etre dans cette mouvance.

Avant d'affirmer que l'on guérit, il serait intéressant d'aller voir ce que l'on met comme sens derrière ce concept. Est-ce que la guérison se définit par une absence de symptômes? Dans ce cas, l'anti-dépresseur approprié est un moyen de guérir. Mais si l'on met dans ce terme, une notion de souveraineté, d'autonomie, de connaissance de soi, de compréhension de la douleur afin de favoriser une stabilité dans le Bien-Etre, la simple élimination des symptômes ne suffit plus, et même pire obstruerait la compréhension de ce qui s'exprime par la maladie. Plus encore, s'il on vise le bonheur total jusqu'à la fin de la vie, la guérison semble faire partie du domaine du rêve, d'un Idéal qui n'existe que dans les "happy end". Si une personne a ce pouvoir, elle ne soignerait absolument pas de la dépendance qu'elle créerait par de tels miracles! Sa Toute-Puissance continuerait à mettre des ornières aux yeux du malade, en le maintenant dans une ignorance délétère, puisque lui seul a la solution. A mon humble avis, l'une des voies royales vers la guérison ou le bonheur ne peut se faire sans une certaine forme d'autonomie et de souveraineté, acquise par la connaissance de soi et du monde.


Je dirais donc que la vie constitue en elle-même une chemin vers notre propre guérison, apprendre à ne pas tomber malade tout comme apprendre de sa maladie, apprendre à être heureux et à s'accompagner dans le malheur, apprendre à le comprendre et à s'enrichir de ses enseignements, savoir rester malgré dans ce "je ne sais pas" qui terrifie bon nombre d'entre nous. Apprendre à aimer, le bon, le moins bon, le carrément mauvais. Aimer dans le sens de mettre de la lumière dessus, voir, ne pas avoir peur de s'y relier. S'aimer pour le meilleur et pour le pire, dans le sens où rien n'est rejeté, où tout est reconnu comme faisant partie de nous, de la vie. Guérir enfin, semblerait s'apparenter à de la sagesse où nulle tension, résistance ferait barrage à ce qui est.

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